VEF Blog

Titre du blog :
Auteur : holly
Date de création : 23-10-2008
 
posté le 29-03-2013 à 15:34:58

petite histoire sur le chocolat

 

 

 

Bonjour à tous !

chouette un grand week-end arrivent nous allons manger du chocolat mais quelle est sont histoire ? car oui le chocolat a une histoire en voici donc l'origine que j'ai trouver sur le net je vous souhaite à tous de passer un super bon et long week-end manger pas trop de chocolat bisous à tous

«Au Mexique, au Xe siècle, autour du village de Tolla, s’étendait un jardin merveilleux, où "le coton poussait déjà teint" et où les épis de maïs étaient si "gros qu’on ne pouvait en faire le tour avec les deux bras".

Dans cette antique cité toltèque régnait Quetzacoatl, le dieu barbu au visage laid et à la tête longue. On disait qu'il possédait toutes les richesses du monde, en or, en argent et en pierres précieuses, et aussi un grand nombre d'arbres de cacao dont il avait appris, à ses vassaux, la culture.

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais vint le temps où s'acheva la fortune de Quetzacoatl. Trois sorciers, envieux de leur bonheur et de leur richesse, vinrent à la rencontre de Quetzacoatl. L'un d'eux, le magicien Titlacauan prit la forme d'un vieillard chenu et lui dit :

"Seigneur, je t'apporte un breuvage qui est bon et qui enivre celui qui le boit; il t'attendrira le coeur, te guérira et te fera connaître la route de ton prochain voyage au pays où tu retrouveras la jeunesse".

Quetzacoatl bût, s'enivra et perdit la tête. Il fit brûler toutes ses maisons d'argent et de coquillages, et enterrer ses trésors dans la montagne et dans les lits des rivières. Il transforma les arbres de cacao en une autre espèce qui ne donnait pas de fruits.

Il partit pour le pays où il pensait retrouver la jeunesse, en direction du soleil levant, vers l'est. Il embarqua, paré de plumes, sur un radeau fait de serpents entrelacés, en promettant de revenir un jour, lors d'une année placée sous le signe du roseau. Il rapporterait à son peuple tous les trésors du Paradis.


 

1519, le mirage du Serpent à plumes

 

La découverte du chocolat serait-elle la conséquence d'une erreur sur la personne comme le veut la légende ?

Dans le calendrier aztèque, 1519 était une année placée sous le signe du roseau et Moctezuma, roi des Aztèques, attendait avec impatience le retour de Quetzacoalt.

Et voilà que débarquèrent des hommes étincelants dans leurs armures semblables à des écailles de serpent, coiffés de plumes et dont le chef portait une barbe... Dans l'esprit de Moctezuma, il n'y avait aucun doute : c'était Celui qu'il attendait ! Il lui fit bon accueil et lui remit son royaume.

Celui qu'il croyait être Quetzacoatl s'appelait en réalité... Hernán Cortès et ses intentions étaient beaucoup moins pacifiques que celles de Christophe Colomb.

C'est ainsi qu'Hernán Cortès, parti à la conquête de la Nouvelle Espagne, se retrouva couvert d'or et à la tête de ce qui valait, pour les Aztèques, tous les trésors du monde : une plantation de cacaoyers.

Hernán Cortès comprit très vite la valeur économique du cacao et fit envoyer, en 1524, une première cargaison de cacao à Charles Quint, souverain d'Espagne. Quatre ans plus tard, il lui apporta les fèves et les aliments nécessaires à la préparation du chocolat : de la cannelle, des grains de poivre, des clous de girofle, de la vanille, du musc et de l'eau de fleur d'oranger.

Avec l'introduction en Espagne de cette nouvelle boisson, une nouvelle conquête allait commencer, toute pacifique celle-là... La conquête de l'Europe !


 

Boisson des dieux

L’Europe a découvert le chocolat il y a quatre siècles lors de la conquête du Mexique et des Aztèques par les conquistadores espagnols. Mais à l’origine ce sont les Mayas qui, dès le VIIème siècle, ont les premiers cultivés les cacaoyers au Yucatan, aujourd’hui le Mexique. Ces arbres qui de nos jours sont limités artificiellement à sept mètres de haut, pouvaient atteindre à l’époque quatorze mètres. Des arbres imposants et en même temps si fragiles puisque sur leurs six mille fleurs écloses, seul un faible pourcentage deviendra « cabosse », c’est-à-dire à même de pouvoir produire à peine une petite cinquantaine de fèves qui seront au final récoltées. Cette rareté les rend encore plus précieux et recherchés. Ils appellent le fruit de l’arbre aux cabosses, « cacau ».
Les Mayas expliquent cette préciosité par une vieille légende qui situe leur naissance dans les jardins de Tula, le paradis précolombien. De par cette origine sacrée, ses fèves, après avoir été grillées et réduites en pâte, donnaient, selon les Mayas, une boisson divine. Bue notamment au cours de cérémonies religieuses, elle était associée à des notions de sagesse, de pouvoirs et bien sûr de divinités. Elle était censée, en outre, les nourrir par-delà la mort.


 

B« Sang de princesse »

Mais ce sont les Aztèques qui sauront exploiter les multiples facettes du cacao, après l’avoir découvert auprès des populations qu’ils avaient conquises. Par la suite ils l’imposeront à tout leur empire. Ils en amélioreront le goût, en ajoutant à la pâte du piment et des épices variés. Pour les Aztèques aussi le « xocoalt », comme ils le nomment, est, par ses origines, considéré comme une boisson des dieux.
Une légende raconte en effet que le cacaoyer serait un cadeau du dieu « Serpent à plumes » pour récompenser le courage d’une jeune princesse aztèque. Celle-ci aurait en effet préféré la mort plutôt que de trahir son époux parti à la guerre. Elle avait refusé de livrer la cachette de son trésor aux voleurs. Elle fut tuée. C’est alors que le dieu fit naître du sang versé par la princesse un cacaoyer. Un arbre, raconte la légende, dont les fruits cachent un trésor de graines : amères comme la souffrance, fortes comme la vertu et rouges comme le sang. Le cacaoyer fut donné par le dieu au peuple de la princesse. La boisson divine était donc consommée par les Aztèques lors des rites religieux et était réservée aux élites. Elle servait d’offrandes aux grands dignitaires, à l’empereur, aux prêtres et aux dieux aztèques.


 

« Or brun » des Aztèques

Cependant, son statut de boisson sacrée n’empêche pas les Aztèques d’utiliser les bienfaits du cacaoyer également pour l’homme en exploitant de multiples façons la richesse de sa texture et de ses propriétés : sa pâte servit de médicaments, ou bien encore d’aliments reconstituants, notamment pour les guerriers, et sa poudre fut aussi utilisée comme crème de beauté par ces dames. Arbre du paradis, tout ce qui lui était lié ne pouvait qu’être précieux, c’est sans doute pourquoi la fève seule fut utilisée comme monnaie d’échanges à travers tout l’empire maya et aztèque. Ainsi une belle esclave valait cent fèves tandis qu’un lapin en valait dix !
Le « xocoalt » eut ainsi dans les sociétés maya et aztèque une place essentielle qui faisait de lui « l’or brun » de leur civilisation. L’or et ses gisements sous leurs pieds n’atteignaient pas à leurs yeux son degré de valeur. Le breuvage sacré et précieux était apprécié pour ses propriétés divines et utiles et n’était pas considéré comme un produit de plaisir. Il en sera tout autrement pour leurs conquérants espagnols...


 

Christophe Colomb ne voit rien

Et pourtant lorsque les Espagnols débarqueront chez les Aztèques ils ne sont pas du tout séduits par cette boisson qu’ils trouvent même imbuvable. Leur grand navigateur, Christophe Colomb, a certes bien découvert l’Amérique mais ce n’est que lors d’une de ses dernières expéditions, en 1502, qu’il mentionnera le cacao. Et il n’en mesura ni la valeur locale ni l’exploitation commerciale qu’il pouvait en tirer pour la mère patrie ! Le grand aventurier est ainsi passé à côté de « l’ or brun » des Amérindiens. Ce n’est qu’une vingtaine d’années plus tard qu’un autre conquistador espagnol, Cortès, remarque et comprend les valeurs attribuées à cette plante par les Amérindiens et surtout les avantages commerciaux qu’il peut en tirer pour l’Espagne.


 

« Affaire de moines »

Cependant, pour que le chocolat séduise les papilles espagnoles il faudra l’intervention « d’autres mains sacrées ». Et c’est à partir de ce moment que commence le mystère du chocolat, dont l’histoire étrange se mêle à la légende aztèque et à la réalité européenne. La première rattrapant sans cesse la seconde. Tout commence en effet par une autre légende Maya selon laquelle le cacao, nourriture des dieux, aurait été transmis aux hommes par un grand prêtre et roi maya. Or, dans la réalité, le xocoalt devint notre chocolat « grâce » aux... moines espagnols ! La légende rejoint la réalité. La potion amère aztèque fut en effet transformée en délicieux nectar par un évêque franciscain, Juan de Zumarraga, vivant au Mexique.
Ce dernier eut l’idée d’y ajouter un grand séducteur des papilles espagnoles : le sucre. A peu près à la même période, les Espagnols avaient déjà des plantations de sucre de cannes au Mexique mais aussi dans les régions de Saint-Domingue et aux Canaries. Le mélange ainsi obtenu par notre moine donna le « chocolat européen » au goût enchanteur. La boisson divine aztèque fut du même coup « désacralisée » par les moines qui en firent une boisson de plaisir ! C’est à partir de là, sans doute, que les moines mayas et aztèques prirent, à travers leur xocoalt sacré, leur revanche en suscitant chez leurs conquérants le « péché » de gourmandise et même bien plus, comme les évènements le démontreront.

 

Boisson de tous les excès... et gourmandise

En effet, dès le nectar découvert, une véritable « chocolamania » s’empara des conquistadores. Ils allèrent jusqu’à lui construire des bistrots réservés exclusivement à sa dégustation, qu’ils appelèrent « chocolaterrias ». Ces temples du plaisir se multiplièrent à travers toute l’Amérique latine sous domination espagnole. C’est que ce diable de breuvage avait été amélioré par les Jésuites qui avaient ajouté au sucre initial divers épices comme l’ambre gris, du musc, de la cannelle et du miel. Sa préparation restera longtemps exclusivement préparée par les religieux qui en garderont jalousement la recette secrète jusqu’au XVIIème siècle.
Nos moines furent totalement dépassés par leur « créature » car les occupants espagnols en sont devenus tellement friands qu’ils succombent à tous les excès. On raconte qu’un évêque est mort en buvant du chocolat empoisonné par ses fidèles ! Le malheureux avait dû en excommunier certains, ne pouvant plus prêcher pendant les cérémonies religieuses car ces derniers étaient trop occupés à boire du chocolat pendant la célébration ! Et c’est loin d’être fini, car les conquérants revenus en Espagne ne peuvent plus s’en passer et le feront importer. Et lorsque le chocolat va débarquer pour la première fois, en 1527, en Espagne, la fève de caco va enfiévrer la péninsule ibérique. D’autant que son succès lié certes à la gourmandise et au plaisir suscite également d’autres appétits... malheureusement plus menaçants pour les Aztèques. Nos conquérants et commerçants, devant le succès du cacao, ont vite fait le calcul des retombées économiques qu’il engendre et de la manne qu’il représente !


 

Convoitise et massacre

Les conquérants vont se donner les moyens de satisfaire leurs appétits. Pour eux tout obstacle à leur fringale représente une perte de temps et d’argent. Ils veulent donc « avoir les coudées franches » ! Alors ils massacreront les populations conquises du nouveau continent. Ainsi la capitale de l’empereur Moctezuma, qui s’était montré si hospitalier envers Cortès et ses hommes, fut en 1521 totalement rasée. Après quoi les espagnols repeuplent ces vastes espaces avec des compatriotes. Ces derniers sont composés de personnes volontaires ou envoyées de force, riches ou pauvres. Ce sont aussi des aventuriers voulant faire fortune ou tout simplement des pauvres tentant de survivre en échappant à la misère dans leur mère patrie. Ils espèrent trouver de meilleures conditions de vie dans ces colonies lointaines qu’on leur a présentées comme un eldorado.
On attend de ces nouveaux colons qu’ils développent les plantations de cacaoyers à la mesure des appétits commerciaux des grands négociants et des hommes de pouvoirs et d’affaires de la mère patrie, sans oublier la couronne d’Espagne. Dès 1527, des bateaux aux cales remplies de cargaisons de fèves rentrent en Espagne et ouvrent ainsi une véritable « route du chocolat ». Les fèves de cacao sont « nées du sang d’une princesse courageuse » disait la légende aztèque. Des centaines d’années plus tard, la réalité a rejoint une partie de la légende, les fèves du chocolat européen sont elles aussi, comme l’ annonçait la légende, « amères comme la souffrance et rouge comme le sang », mais c’est celui des Aztèques ! La boisson des dieux devenue boisson de plaisir a suscité la convoitise avec son cortège de méfaits.


 

Le « Triomphant » des Antilles

Pendant près d’un siècle, l’Espagne conservera le monopole du commerce de cacao produit dans les colonies. Mais au XVIIème siècle son hégémonie sur les Antilles déclinera et des colonies de peuplement anglaises, hollandaises et françaises s’y installeront. Avec l’indigo, le tabac, le cacao fait partie des premières cultures commerciales de ces colons. Dès 1631 ils fournissent de forts profits. Les années 1660 marquent le succès de cette culture à la Martinique. C’est de là que partit, en 1679, le navire français le « Triomphant » transportant vers la métropole la première cargaison de cacao produite dans l’ île. Une brèche était dès lors ouverte dans le monopole espagnol du cacao. A la fin du XVIIème et au début du XVIIIème, la production de cacao se développe dans les îles et cette denrée prend une importance croissante dans les relations commerciales entre les colonies de l’Amérique tropicale et l’Europe. Au XVIIème siècle, ce furent les Hollandais, avec le port d’Amsterdam, qui prirent la supériorité du transport commercial sur mer, la ravissant aux Espagnols.


 

Dilemme pour l’Eglise

L’Espagne est donc tombée amoureuse du chocolat dès son arrivée. L’engouement pour le chocolat va atteindre un point tel que là encore l’Eglise devra mettre le « holà » à l’invasion des vendeurs de chocolat dans les églises pendant les offices. Etrangeté de l’histoire qui fait retrouver au chocolat ses lieux sacrés d’origines... Mais le nectar n’en finira pas de jouer des tours à ceux-là même qui l’ont déchu de son statut de « boisson des dieux ». Ainsi il posera un cas de conscience des plus sérieux à l’Eglise. Ses plus hauts dignitaires seront en effet amenés à répondre à la délicate question qu’il soulève : pendant le carême, qui est une période de jeûne pour les chrétiens, peut-on boire du chocolat sans rompre ce jeûne ? Ce diable de breuvage était en effet, depuis ses origines mayas et aztèques, considéré comme une boisson hautement nutritive. Et ses propriétés n’avaient rien de légendaires car les guerriers aztèques en buvaient pour se reconstituer. Des qualités confirmées par un témoin de poids, l’aventurier Cortès lui-même, qui l’avait observé chez les Indiens et avait rapporté à son roi Charles Quint « qu’une tasse de cette précieuse boisson permettait à un homme de marcher un jour entier sans manger ». L’affaire fut soumise à la plus haute autorité des catholiques, le Pape Pie V. Celui-ci trancha en 1569 en déclarant que la boisson du chocolat ne rompait pas le jeûne !


 

La luxure

La vague de chocolat va continuer de s’étendre à travers toute l’Europe comme une traînée de poudre ! C’est qu’au-delà de son goût délicieux son succès est dû également à d’autres vertus qu’on lui attribue, reconnues aussi par les Aztèques. Il était en effet rapporté que l’empereur aztèque consommait du chocolat avant d’entrer dans son harem ! Bien plus tard, le grand séducteur Casanova avait aussi attribué son succès auprès des femmes aux nombreuses tasses de chocolat chaud qu’il consommait quotidiennement. Et comme selon le proverbe « il n’y a pas de fumée sans feu », nos moines européens, déjà échaudés, ne prirent pas à la légère cette sulfureuse réputation. Ainsi en 1624 un théologien fit paraître un écrit condamnant la consommation de chocolat dans les couvents, « ce breuvage échauffant, écrivait-il, les esprits et les passions ». Les suspicions à l’égard du chocolat furent de nouveau confirmées en 1702 : dans son « Traité des aliments » Lemery écrivait à son propos que « ses propriétés stimulantes sont propres à exciter les ardeurs de Vénus, déesse de l’ Amour ».


 

Ami des palais européens

Le chocolat va certes continuer de conquérir les « palais européens » mais exclusivement ceux des riches ! Préparés dans des monastères avec des produits rares d’importations et fortement taxés, il demeure très cher. Tout comme chez les Mayas et les Aztèques, il reste donc l’apanage des élites, des aristocrates, il est servi dans les maisons de prince et à la table des rois. C’est d’ailleurs par la grande porte des cours royales que le chocolat fera son entrée en Europe et gagnera les tables des nantis.
Après avoir conquis la cour d’Espagne, c’est par elle qu’il est introduit à la cour de France vers 1615. Il l’est à l’occasion du mariage entre le roi de France Louis XIII et la fille du roi d’Espagne, Anne d’Autriche. En quittant son pays, cette dernière avait emporté dans ses malles du chocolat et le fera ainsi connaître aux courtisans français. Mais le chocolat connaîtra réellement son heure de gloire à la cour de France dans les années 1650 à l’occasion d’un autre mariage, celui du roi de France Louis XIV avec une princesse espagnole, Marie Thérèse d’Autriche. La reine en est si éprise qu’elle l’ impose à la cour et y lance la mode du chocolat. On disait alors à son propos qu’elle n’avait que deux amours : le roi et le chocolat ! L’engouement des courtisans fut tel que le roi dû, en 1693, le faire supprimer des réceptions officielles car sa consommation devenait trop coûteuse. Mais le pli était pris, la cote du chocolat ne devait plus faiblir auprès des dames de France... Ainsi les favorites de Louis XV, parmi elles, la célèbre Pompadour, « usent du chocolat pour, disent-elles, s’ échauffer le sang » ! Le « beau brun » gagnera ses galons et même ses lettres de noblesse avec une autre reine de France, Marie antoinette. En quittant sa cour natale d’Autriche celle-ci emmènera avec elle sa chocolatière personnelle. Elle crée ainsi à la cour de France la nouvelle fonction officielle de « chocolatière de la reine ».


 

Les juifs de Bayonne

Cependant, concernant la conquête de la France, le chocolat connaîtra une exception. Il entrera en effet sur le sol français par une seconde porte au sud du pays, à Bayonne. Il a en effet été introduit par les marranes, juifs portugais qui, en 1496, ont été expulsés du Portugal par l’Inquisition. Ils fuient donc vers la France et s’établissent à Bayonne ou ils vont développer vers 1610 la fabrication du chocolat. Cependant leur statut de juif ne les autorisait pas à faire commerce de leur savoir faire. Ils devaient donc se déplacer clandestinement chez les riches amateurs. Il fallut attendre la Révolution (1789) pour que les marranes obtiennent enfin le droit d’exercer leur commerce. En attendant, auprès d’eux, les Bâillonnais apprennent vite leur savoir faire, et deviendront ainsi les premiers artisans du royaume de France à travailler la fève de cacao. La première chocolaterie verra le jour en 1580. Depuis, Bayonne restera sans interruption la capitale du chocolat et ne sera détrônée qu’au XXème siècle par la fabrication industrielle du chocolat.


 

Produit de luxe

Après la conquête de la péninsule ibérique et de sa cour royale, le chocolat gagne naturellement dans les régions des Flandres et des Pays Bas qui étaient alors terres espagnoles (1606). Mais il faut attendre le XVIIème siècle pour que la vogue du chocolat envahisse réellement la noblesse et les nantis de ces régions. L’un d’entre eux joua un rôle essentiel, Charles de Lorraine, gouverneur général des Pays Bas ((1744-80) qui, grand amateur de chocolat, encouragea sa consommation. Le chocolat poursuivra sa conquête en gagnant l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne (1641). Les Anglais s’en empareront à leur tour et le rentabiliseront : ils seront les premiers à créer vers le milieu du XVIIIème un impôt sur la vente et la consommation du chocolat.
De fait le chocolat demeurera longtemps cher et l’apanage des riches. A titre de comparaison, à la cour de Bruxelles, la fève de cacao varie entre 30 et 50 sous tandis que le salaire d’un ouvrier qualifié de l’époque s’élève à 9 sous par jour. A la fin du XVIIème on ne le trouve encore que dans les endroits luxueux, il descendra dans les salons et les cafés à la mode. A la fin du XVIIIème, le fait de posséder un service à chocolat était encore le signe de l’élévation dans la hiérarchie sociale. Ainsi Mozart, dans un de ses opéras, fera dire à une soubrette qui s’adresse à son maître : « Du chocolat je ne goûte que l’arôme, c’est vous qui allez le boire, et moi je me contente de le voir ».


 

La démocratisation

C’est donc bien plus tard, à partir de sa fabrication industrielle, que la consommation de chocolat se démocratisera. Il faut attendre le XIXème siècle pour voir apparaître celle qui nous est si familière, la fameuse tablette de chocolat à croquer. Jusque-là on buvait le chocolat. Depuis, le chocolat a connu un double destin. Il est toujours travaillé et choyé comme un produit de luxe, mais il s’est également bien démocratisé tout en gardant cependant un petit côté « gâterie » et cadeau. Il garnissait les rations alimentaires des troupes américaines lors du débarquement de 1945. Il faisait ainsi partie des charmes des « boys » qui distribuaient leurs tablettes aux « gourmandes » privées de douceurs pendant la guerre !


 

Désacralisé mais...

Etrangeté de l’histoire, aujourd’hui encore le chocolat n’a pas réellement quitté ses origines aztèques liées aux cultes religieux. Bien que désacralisé au rang de plaisir par nos moines européens, aujourd’hui encore les traditions populaires continuent de le faire côtoyer les fêtes religieuses chrétiennes, Noël, Pâques, et aux Antilles il est de tradition de servir au déjeuner de première communion, autre fête chrétienne, du chocolat chaud avec des tartines. La magie du chocolat continue.


 Attention aux animaux

Mais attention, le chocolat n’est réservé qu’à l’Homme car, et ce n’est pas une légende, il est extrêmement dangereux pour les animaux, notamment le chien. Il contient en effet un alcaloïde, la théobromine, qui est toxique et mortelle pour lui. Une tablette de 200 grammes de chocolat noir peut tuer un chien, sa mort pouvant survenir entre six et vingt quatre heures !

 

Commentaires

CreasdivinesMJ le 05-04-2013 à 16:22:57
Ravie également de t'avoir en amie + sur mon blog ;-)

Si besoin aide design ton blog tu peux compter sur moi...Aide et partage telles sont mes devises;-)

Gros poutouxxxxxxxxxxxxx

Chris*(tine)
CreasdivinesMJ le 05-04-2013 à 14:26:58
Bonjour chère "miss"...que vous vous soyez trompée de blog lors votre commentaire laissé n'est pas un problème! En effet, je découvre votre petit monde virtuel très sympathique...Et Vef parfois nous fait faire des erreurs..lol..Bisoux et bon wend!

Christine*/MJ
anaflore le 02-04-2013 à 08:28:47
mon péché mignon avec le chocolat noir et un verre de champagne !!heureusement je ne suis pas un chien lol belle semaine
douceurdevivre le 02-04-2013 à 07:44:14
petit passage en ce mardi pluvieux pour te souhaiter une belle journée ; j'espère que tout va bien pour toi gros bisous ma tendre amie
lafianceedusoleil le 01-04-2013 à 21:51:38
bonsoir ma douce Holly,

ton texte est long ma jolie, je vais revenir le lire.

Je pense que tes filles ont croulé sous les œufs de Pâques.

Bon courage pour demain et bonne semaine.

Je t'embrasse


hebergeur d'image
biquette le 31-03-2013 à 16:44:08
Bonjour gentille Holly et bien dis donc c'est une belle histoire et qui gagne a etre connue , j'en apprend pour Pâques , je te souhaite une belle soirée , bisou a++Biquette Image and video hosting by TinyPic
douceurdevivre le 29-03-2013 à 15:44:54
bonjour Holly ! merci pour ce joli billet , on y apprend beaucoup de choses c'est très interessant ;

j'adore le chocolat alors tu peux imaginer que là pour Pâques , il n'y a pas que mes petits enfants qui vont se régaler, mais mamie aussi ;

bonne fin d'après midi ma jolie

bisous